Merci pour vos retours sur le dernier courrier !!
Après un mois de silence, j’avais un peu peur de me faire ghost violemment, mais vous êtes bien présentes (et présents) pour me lire et ça me fait SUPER plaisir ! Merci !
Je vous prépare un article qui regroupe tous les tips dont j’ai usé pour tenir bon durant la préparation du mariage. J’essaierai de faire en sorte que la mise en pratique et la lecture soit pertinente aussi pour ceux qui n’ont pas l’intention de se marier 😂
Voilà pour le petit debrief. Passons au sujet de la semaine :
Les émotions
C’est fou comme elles peuvent nous diriger, nous faire valdinguer et nous définir alors que… ce ne serait qu’une histoire de chimie dans le cerveau ?
Non, pas possible.
Je ne sais pas toi, mais moi, je ne comprends pas toujours les miennes.
Pourtant, gosh ! Qu’est-ce que j’aime tout analyser, moi la première !
Mais, pour pouvoir décortiquer et comprendre, l’habitude et la proximité ne suffisent pas.
Il faut des outils pour comprendre les émotions
Comme beaucoup de maman, devant une colère incompréhensible de ma progéniture, j’ai pris mes jambes à mon cou et j’ai reposé ce livre sur ma table de chevet.
Mais si tu sais, celui que tu voulais lire pendant la grossesse, là.
Avec celui sur l’allaitement, celui sur la DME, celui sur le développement moteur, celui sur le sommeil, celui sur l’éducation bienveillante et puis avec cette formation Montessori et ces tutoriels vidéos de portage physiologique.
Bref, les émotions, c’ét’était pas pour tout de suite. Alors passé les premiers chapitres, tu t’es remise sur le tome 3 de Harry Potter ou la dernière série Netflix.
C’est vachement plus efficace en termes de vidange de cerveau quand tu es au bout du rol de la charge parentale et des décharges du soir.
Et, quelques mois (années) après : j’ai lu.
Lire sur les émotions
J’ai été surprise de reconnaître ma fille très vite sur certains schémas. Là, où d’autres ne me paraissaient pas familiers (Oh les pauvres parents !).
En quelques pages, la magie a opéré, et j’ai pu comprendre ce qui pouvait se passer dans la tête de mon enfant dans certaines situations.
En la connaissant, j’avais déjà certaines clés bien sûr, mais je devenais ignorante dans d’autre cas. Donc, mon comportement était à côté de la plaque et je ne résolvais rien.
Quelques mois après, je me rends d’ailleurs compte que j’ai complètement intégré ces connaissances et je n’ai plus besoin de mettre en marche mon cerveau. C’est fluide, je comprends, je réagis, je communique, et ça roule.
Mais, en grandissant, elle nous présentera de nouveaux challenges, bien sûr, et il faudra faire les mis à jour des logiciels parentaux.
Et, pour moi-même, il reste encore du boulot.
Mieux comprendre nos fonctionnements d’adultes
Car oui, ça m’aide moi aussi en tant qu’adulte à qui l’on n’a pas donné ces outils avant. À qui l’on a peut-être confisqué des clés de compréhension par ignorance, plus jeune, enfant.
Spoiler : les connaissances sur le sujet sont récentes, évoluent vite… et parcellaires. Il existe en plus de nombreuses théories, pas vraiment scientifiques, populaires, mais controversées, qui circulent !
Ayant les deux pieds dans le féminisme, m’interrogeant sur les ficelles du patriarcat et les injonctions de la masculinité, je m’interroge et j’apprends avec curiosité. Tout ça est lié et très intéressant.
Je me demande d’où vient la colère disproportionnée (à mon sens) de certains proches également. Je vous déconseille d’analyser à voix haute un proche en colère d’ailleurs ! Déjà que de bonne humeur, ce n’est pas conseillé non plus.
Souvent, je me préoccupe plutôt de moi. Je suis un sujet plus docile avec mes analyses et mes questionnements. Je me demande d’où vient ma propre colère.
La colère
Est-ce par ce que ce qui se passe devant moi fais écho à une frustration passée, jamais écoutée ? Est-ce par ce que mon ego est blessé ? Pourquoi est-ce que certaines circonstances ou “mises en danger” me rendent particulièrement furax ? Pourquoi est-ce que certaines colères sont un feu qui me consume pendant plusieurs heures ?
Les autres émotions, ça va.
Certaines ne demandent pas réellement d’analyses, a titre individuel en tout cas. On s’en fout de savoir pourquoi et comment on est rempli de joie, non ? C’est cool et puis voilà, on essaie de reproduire.
C’est la colère qui reste partiellement un mystère pour moi. Je crois que je ne suis pas la seule.
Je vous aurais bien donné des exemples de bambin qui tapent, qui lancent les trucs à table, qui frappent leurs parents, des crises de décharge répétées à des moments clés de la journée... Mais, ce serait sans doute long et fastidieux. Et puis, ce n’est pas mon expertise.
Il y a toujours une raison, il y a toujours un moyen d’apaiser, d’accueillir (… Avec un enfant ordinaire neurotypique).
Je suis vraiment heureuse pour elle comme pour moi d’avoir passé une étape douloureuse d’incompréhension pour fouiller et trouver des solutions imparfaites. C’était tellement nécessaire.
Tout ce que je peux dire pour conclure, c’est qu’être parent et maman surtout :
C’est recommencer à apprendre sur soi quand on pense que l’on sait déjà tout.
Je m’auto-cite, car cette phrase claque beaucoup trop pour ne pas être mise en valeur !
De ce que je sais, la colère est un signal qui t'indique que tu vis une injustice d'une façon ou d'une autre. Récemment, j'étais très très très en colère et j'ai mis longtemps à comprendre pourquoi (alexythimie ma chérie) : mes limites n'étaient pas respectées. Mais aussi, j'ai refoulé ma colère pendant tellement longtemps que c'est assez incroyable de la (re)découvrir à 30 ans !
Et du coup, c'est quoi les ouvrages que tu recommandes ?